Il est difficile d’imaginer qu’une personne peut être terrifiée à la vue d’un simple ver. Et pourtant, c’est bel et bien la réalité pour les personnes anthelmophobes. La rencontre inopinée avec un ver crée chez la personne atteinte de cette phobie, des troubles respiratoires, voire même la perte de connaissance. Comment se manifeste cette anthelmophobie ? D’où vient-elle ? Le point sur la question.
Une phobie liée à une hygiène négligée
L’anthelmophobie est étroitement liée à l’ophiophobie, cette dernière étant la peur des serpents. Ainsi, le fait de voir ou même d’imaginer des invertébrés crée des sensations de malaise chez l’individu anthelmophobe.
Selon les spécialistes, dans quelques cas particuliers, cette peur maladive peut-être quelquefois associée ou déclenchée par un manque d’hygiène dans l’environnement immédiat . En effet, les vers apparaissent le plus souvent dans des endroits peu hygiéniques. Ou bien, on les retrouve dans des organismes en décomposition : des plantes, des cadavres (animaux ou humains)… Ainsi, si l’individu se retrouve dans une situation où l’hygiène est à déplorer, il peut être pris d’une crise d’anthelmophobie, s’imaginant qu’un ver est entré dans son corps.
Comment se manifeste l’anthelmophobie ?
Le simple fait d’imaginer les vers crée un fort malaise chez l’individu. Et si par malheur, la personne se retrouve nez à nez avec un ver, elle sera en très mauvaises postures. Selon les cas, elle peut tout simplement hurler de toutes ses forces. Ou bien, la personne est sujette à de grosses crises de panique. Pire, on peut même assister à des difficultés respiratoires ou une perte de connaissance momentanée.
Dans d’autres situations, les symptômes sont moins alarmants, mais sont tout de même très significatifs. L’anthelmophobe peut avoir par exemple des irritations, des démangeaisons, de la transpiration excessive… D’une certaine façon si elle ne se traduit pas toujours par une phobie, nous pouvons tous comprendre d’où peut surgir cette peur car, pour la plupart d’entre nous, les vers qui évoquent le pourrissement, la mort, des créatures secrètes qui viennent à bout de nos restes.
Comment se débarrasser de cette peur ?
De nombreux traitements permettent de vaincre cette peur irrationnelle des vers. Il existe par exemple la méthode préventive qui consiste à éviter toute confrontation avec l’objet de la phobie. Cela se fait en fuyant les endroits peu hygiéniques. Ce n’est bien sûr qu’un moyen de repousser l’échéance, car tôt ou tard, l’individu devra faire face à sa phobie. En cas de crise d’angoisse ou de panique, les anxiolytiques permettent de calmer la personne. Pour les cas les plus graves, des antidépresseurs sont fortement conseillés. Bien évidemment, les médicaments ne font qu’atténuer les symptômes.
Pour traiter radicalement la maladie et si elle occasionne une gène récurrente sur le confort de vie de la personne, un recours à des thérapeutes est requis. Entre autres, les séances de thérapie cognitivo-comportementale (TCC) procurent des résultats plutôt positifs.